Contexte

      Le jour s’était levé à Rhilivieith comme tous les matins. Le temps était clément et le soleil réchauffait la petite bise qui soufflait légèrement sur la place du village. Certains marchands criaient déjà depuis quelques heures afin de vendre leurs produits récoltés la veille dans les champs des alentours tandis que certains, arrivaient tout juste pour installer leurs étalages. Le brouhaha joyeux avait empli la place comme tous les jours, les enfants jouaient entre eux près de la fontaine magique qui embellissait les lieux. A l’intérieur des tavernes, les chevaliers et autres mercenaires buvaient déjà en l’honneur de la naissance d’un nouveau-né, de la victoire d’un des leurs contre une créature féroce de la forêt de Glealith devenue dangereuse ces derniers temps. La vie paraissait joyeuse et apaisée malgré les difficultés à vivre qu’éprouvait chaque personne qui peuplait Efferia .
      Dehors, le brouhaha jovial se tut brutalement lorsque le bruit des roues d’un carrosse se fit entendre. Le véhicule royal s’avançait en direction du château dans le silence pesant de la place, sur laquelle toutes les personnes présente s’étaient mises à genoux, tête baissée, le regard au sol. Escorté par trois chevaliers sur leur monture, le carrosse était aussi volumineux que luxueux, et le confort à l’intérieur était de mise pour la reine Jeliniah et son garde personnel.
      Soudain, le véhicule s’arrêta sous les hennissements des chevaux qui le tiraient. Le garde personnel de la reine descendit en toute hâte et fit signe à deux escorteurs de le suivre tandis que le dernier devait se charger de la protection de sa majesté. Les trois hommes se dirigèrent vers l’établi d’une marchande de tissus, poussant les personnes agenouillées qui leur gênait le passage. Ils s’arrêtèrent lorsqu’ils furent au niveau du fils de la tisseuse et attrapèrent violement le garçon dans les cris d’horreur de la mère qui les suppliaient de le laisser en paix, jetée contre son établis par l’un des garde royal. Le petit de huit ou neuf ans ne s’était pas arrêté de jouer et avait oublié de se soumettre à la reine à son passage. Par ce manque de respect, la sentence serait irrévocable. Ainsi, le carrosse royal repris sa route sous les cris et les pleures de la tisseuse et d’autres femmes et enfants horrifiés par l’évènement.
      Le lendemain, De très bonne heure, l’humeur fut bien différente de la veille. La foule était dense mais silencieuse, meurtrie. Sur l’estrade montée par des travailleurs du château dans la nuit, le corps du petit garçon pendu faisait l’attraction morbide des passants, un panneau entre deux gardes annonçant « Voici le châtiment réservé à ceux qui ne respectent pas sa Majesté. »

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      Cette histoire se répandit à une vitesse folle dans tout Efferia. La cruauté de Jeliniah a encore frappé, et vous qui venez d’apprendre cette histoire, comment allez-vous réagir ? Révolté de la tyrannie, indifférent ou partisan de la reine, votre destiné se joue à partir de maintenant. Qu’importe votre camp, la victoire se jouera en fonction de vous. Saurez–vous choisir la meilleure voie ?